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Véhicule autonome : il reste du chemin à parcourir

Il faudra encore un certain nombre d’années pour pouvoir dormir au volant de son véhicule autonome. En attendant, les constructeurs innovent pour faciliter la vie des collaborateurs nomades.
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30 avril 2019

Il faudra encore un certain nombre d’années pour pouvoir dormir au volant de son véhicule autonome. En attendant, les constructeurs innovent pour faciliter la vie des collaborateurs nomades.

Téléphoner au volant sans se faire verbaliser sera-t-il bientôt possible ? C’est l’une des perspectives de la voiture autonome. Elle permettra même de travailler, seul à bord, et de prévenir les embouteillages en régulant automatiquement la vitesse en fonction du trafic. Le tout avec un risque réduit, l’erreur logicielle s’avérant bien plus rare que l’erreur humaine. Le niveau 4 des normes européennes qui en comptent 5 (voir encadré) sur le véhicule autonome, ouvre de belles perspectives aux collaborateurs qui passent du temps sur la route.

Les perspectives s’éloignent

Sauf que, malgré les annonces d’Elon Musk qui promet « un million de robotaxis en 2020 » (mais Tesla a perdu 700 millions de dollars au premier trimestre), les perspectives semblent s’éloigner. Deux raisons essentielles : la mort d’un piéton en mars 2018 renversé par une Volvo autonome ; les problèmes logiciel du Boeing 737 Max, qui seraient responsables de deux catastrophes aériennes.

Hackan Samuelson, le patron de Volvo, a pour sa part annoncé que le constructeur allait prendre « le temps nécessaire » pour fiabiliser sa voiture autonome. Quant au groupe PSA, il limite volontairement ses développements à une conduite sans chauffeur de niveau 3, qui impose la vigilance du conducteur. En clair, travailler dans sa voiture sans plus se préoccuper de la route, ça n’est pas exactement pour tout de suite.

L’heure est davantage à la navette autonome qu’au véhicule autonome. D’autant que se pose la question du coût, qui a fait dire à Carlos Tavares, le président de PSA, dans Les Echos : « le prix de la voiture devient tel que celui qui peut se la payer n’est de toutes les façons pas derrière le volant, mais plutôt sur la banquette arrière… ».

L’assistance à la conduite : un avant-goût du véhicule autonome

La Google Car a fait rêver plus d’un commercial qui passe la moitié de son existence sur la route ? Les constructeurs font redescendre tout le monde sur terre. Dans l’immédiat, il va falloir se contenter d’outils d’assistance à la conduite, qui se démocratisent et s’améliorent avec l’expérience :

  • Le régulateur de vitesse adaptatif qui ajuste la vitesse pour maintenir les distances de sécurité ;
  • L’aide au stationnement (niveau 2) qui garantit un créneau réussi à coup sûr ;
  • La fonction embouteillage qui laisse à l’ordinateur de bord le soin d’accélérer ou de freiner, voire de changer de direction ;
  • La détection automatique de piétons et de cyclistes qui fait freiner automatiquement la voiture.

Autant de soutiens appréciés des conducteurs, propres à soulager la fatigue des gros rouleurs… et disponibles sans devoir attendre le véhicule autonome du futur !

Les 5 niveaux de la voiture autonome fixés par les normes européennes

  • Niveau 0 : le conducteur garde le contrôle total
  • Niveau 1 : le conducteur est assisté par l’ordinateur de bord qui peut gérer la vitesse ou la direction
  • Niveau 2 : le conducteur devient superviseur, mais doit rester attentif.
  • Niveau 3 : le conducteur délègue totalement la conduite dans des situations pré-définies
  • Niveau 4 : la voiture circule sans conducteur dans certaines situations. Par exemple, elle va se garer toute seule.
  • Niveau 5 : la voiture est totalement autonome dans toutes les situations.

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