Ressources Humaines

L’engagement par ceux qui le construisent

Les Shakers d’Edenred ont réuni à Lyon, le 4 juin dernier, des professionnels de la RH de la région pour débattre de l’engagement. Les échanges ont été nourris avec Nicolas Antonini, un invité qui n’avait pas sa langue dans la poche ! Points-clés.
#DRH #Motivation salaries #Fidélisation #Organisation
02 juillet 2019

Les Shakers d’Edenred ont réuni à Lyon, le 4 juin dernier, des professionnels de la RH de la région pour débattre de l’engagement. Les échanges ont été nourris avec Nicolas Antonini, un invité qui n’avait pas sa langue dans la poche ! Points-clés.

Florent Jutigny, Directeur Régional des Ventes d’Edenred France, rappelle le principe des Shakers et présente l’animateur de la session. Nicolas Antonini se définit comme Chief Enthusiastic Officer (CEO) de En Mode UP!, une start-up spécialisée dans la transformation des entreprises. Son mot d’ordre : L’humain avant la technologie, l’usage avant l’outil. Pendant une heure il va échanger avec les participants pour préciser ce qu’est exactement l’engagement, et définir le meilleur moyen de le renforcer.

Start-up, un état d’esprit à partager

Etre une start-up dépasse la situation ou le mode d’organisation, c‘est d’abord un état esprit. Et sous cet angle, Google est indubitablement encore une start-up, explique Nicolas Antonini.

L’entreprenariat porte des valeurs d’agilité et constitue un générateur d’envie, capable de nourrir les entreprises classiques dans leurs transformations de toutes natures. Reste à en transmettre l’esprit.

Donner le permis d’oser

Dans les sessions « Vis ma vie de start-up » organisées par En Mode UP!,  les collaborateurs d’une (ou plusieurs) entreprises ont été mis dans la peau de vrais entrepreneurs. « Ils ont commencé par rencontrer les fondateurs de BlaBlacar. Une mise en situation, un travail en équipe de cinq, et un pitch final : nous leur donnons un permis d’oser », souligne l’animateur.

L’engagement ne s’impose pas, il se propose

Il ne fait de doutes pour personne que l’engagement ne se décrète pas. Considérer juste « normale » la loyale exécution d’un contrat de travail ne parait pas suffire, surtout sur des marchés où les compétences sont en tension.

L’engagement se propose, donc. Mais surtout il doit se manifester concrètement ! Parler d’engagement et ne rien entreprendre en ce sens, ça n’est pas mieux que de pas s’en préoccuper du tout…

Entendu pendant la discussion :

« Dans ma société les fondateurs, deux cinquantenaires, rencontrent tous les nouveaux arrivants pour leur transmettre leur vision. Ça m’a frappé. »

« Pour moi être engagée c’est faire partie d’une tribu, avec des signes de reconnaissance, et des racines communes. Mais on sait bien que l’objectif c’est quand même la productivité ! »

S’engager, mais par rapport à quoi ?

  • Sur des valeurs fondées par les fondateurs (adhérer à un existant de valeurs et de modes de fonctionnement),
  • Ou co-participation à la construction des valeurs et à la stratégie, au moins opérationnelle ?

« J’aime ce que je fais parce que je comprends un projet que je partage. Et que je sais ce que je peux y apporter. »

Conclusion : « L’engagement, c’est ce qui me fera dépasser ma fonction »

Nicolas Antonini rebondit sur la contribution d’une DRH : « L’engagement c’est aller au-delà. Et c’est le moteur de la transformation des organisations. »

Il entraine en effet à la fois :

  • La révélation des talents jusqu’alors inexploités, par amour de la société et de ses collègues,
  • Une posture différenciante, qu’il faut impérativement valoriser.

Mais il n’y a pas de transformation possible si on ne fait  pas, si on ne met pas en œuvre des actions réelles et pratiques, tout de suite, conclut l'animateur. « L’engagement ça parait flou ? A vous de le rendre plus concret ! »