Le phénomène du bleisure continue à se développer, et sa diffusion entraîne une évolution des habitudes et des comportements des voyageurs d’affaires. Points d’attention pour les travel managers.
D’après une enquête internationale récente[1], le bleisure touche aujourd’hui 46% des voyages d’affaires dans la zone Europe-Moyen-Orient-Afrique. Le nombre de voyages d’affaires combinés à un séjour de loisirs a augmenté de 20% entre 2016 et 2017 ! Tel Aviv, Londres, Paris, Dubaï et Francfort en sont les principales destinations.
Une tendance intergénérationnelle
Sur la zone EMEA, 27% des voyageurs ont inclus une nuitée du samedi lors de leur dernier déplacement professionnel, d’après l’étude. Parmi eux, les Millenials sont surreprésentés, avec 38% des voyages dans le monde, mais la génération X et les baby-boomers ne sont pas en reste avec 31% chacun.
Ces voyageurs d'affaires sont à la recherche d'une expérience déplacement enrichie. "Quand ils voyagent plus de trois jours, les gens cherchent une expérience qui leur permette de vivre un peu plus sainement : la possibilité de cuisiner, donc de préserver ses habitudes alimentaires, d’avoir un espace privatisé plus grand qu’une simple chambre, d’avoir accès à une machine à laver, à un fer à repasser, etc. C’est une question de maintien de ses habitudes de vie", déclarait dans nos colonnes Arnaldo Muñoz, directeur du marché espagnol pour AirBnB et spécialiste du business travel.
Mieux encadrer le bleisure
Ainsi, une pratique autrefois réservée aux dirigeants… ou simplement tenue secrète, devient un phénomène courant. Sortant de la zone grise, le bleisure demande à être encadré pour respecter les règles d’équité et de bonne gestion. Voici quelques questions à se poser en conséquence :
- Avez-vous inclus les pratiques de bleisure dans votre politique de voyages ? Et si oui, ces règles sont-elles connues et suivies ?
- Le devoir de protection de l’employeur s’applique à la partie professionnelle du déplacement et sera couverte par l’assurance de l’entreprise. Il n’en va pas de même de la dimension loisirs. Il faut donc pouvoir dissocier les deux.
- En ce qui concerne la gestion des frais de déplacement, là-aussi, les règles doivent être claires : ce que paie l’entreprise, et ce qui reste à la charge du collaborateur.
- Les moyens de paiement utilisés permettent-ils de tracer les dépenses et d’en simplifier l’intégration comptable ?
- Qui fait les réservations de transport et de logement ? il est préférable de confier à la même personne les deux aspects business & leisure : le service voyages - ou le voyageur lui-même dans les conditions internes. Selon un autre sondage de SAP Concur et GBTA, 78% des entreprises ont déclaré autoriser « parfois ou toujours » leurs collaborateurs à réserver leurs congés par l’intermédiaire des canaux de l’entreprise. La décision relève néanmoins du Travel Manager.
[1]Etude statistique basée sur les données de la plate-forme SAP Concur recueillies entre le premier trimestre 2016 et le premier trimestre 2017.
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