Fiscal et Social

Les DAF n'aiment pas les job zappeurs

88,5 % des DAF considèrent un candidat comme un « job zappeur » à partir de trois changements de poste en dix ans. 83 % d'entre eux sont prêts à l'éliminer pour cette seule raison.
#Recrutement #Discrimination
23 mars 2015

88,5 % des DAF considèrent un candidat comme un « job zappeur » à partir de trois changements de poste en dix ans. 83 % d'entre eux sont prêts à l'éliminer pour cette seule raison.

Le job zappeur, instable ou attractif ?

Les résultats de l'enquête menée par le cabinet de recrutement Robert Half ont de quoi étonner à une époque où la mobilité professionnelle devient la norme. Ils sont d'autant plus surprenants que près de 30 % des DAF ont eu trois expériences professionnelles et plus en dix ans.

Ce qui, pour la majorité des DAF, apparaît comme une instabilité ou une difficulté à rester fidèle à son entreprise, peut être aussi considéré comme la preuve de l’attractivité du candidat. D'où le conseil de Bruno Fadda, directeur de Robert Half Finances et Comptabilité : « Dans le cadre d’une candidature, il est primordial d’anticiper les réserves sur le sujet en préparant un argumentaire expliquant les raisons et les motivations de ces changements réguliers, tout en valorisant les acquis de compétences et d’expériences obtenus à chacun des postes. L’objectif est de démontrer que l’on n’est pas simplement un job zappeur, mais un job challenger ».

Une question de génération ?

Quant aux recruteurs, Bruno Fadda pense que leur sentiment à l'égard des job zappeurs pourrait évoluer : « Si aujourd’hui les réticences à l’égard des parcours très variés sont encore fortes, elles devraient s’estomper, notamment avec la montée en puissance des professions où la notion de carrière est bouleversée – celles où ce sont souvent les projets ou missions qui deviennent déterminants. » Une question de génération ?