Salariés tout en étant en formation, les alternants ne sont pas des collaborateurs tout à fait comme les autres.
Même si les entreprises françaises n'atteignent pas le niveau de leurs homologues allemandes, le recours aux alternants (apprentissage, professionnalisation) tend à se développer. Il faut dire que les incitations sous forme d'exonération de cotisations ou autres se sont multipliées ces dernières années.
Une méthode de recrutement
L'alternance est même devenue l'une des premières filières de recrutement. Elle permet de former sur la durée un collaborateur, de l'intégrer dans l'entreprise et de lui en faire acquérir la culture. Le recrutement constitue une phase essentielle. Il est possible de déposer des offres sur le portail de l'alternance. Des sociétés spécialisées proposent également des séances de job dating et des forums virtuels de recrutement.
Un collaborateur pas tout à fait comme les autres
L'alternant est juridiquement un salarié à part entière, avec tous les droits et devoirs qui s'y attachent. Par exemple, il a droit aux titres-restaurant si son entreprise en fait profiter ses employés. Pour autant, il ne peut pas être considéré comme un collaborateur comme un autre quant à son travail et sa productivité. Trop d'entreprises le considèrent toujours comme de la main d'œuvre à bon marché, alors qu'il s'agit d'une personne en formation, qui plus est souvent jeune, et connaissant encore peu le monde du travail.
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Un accompagnement indispensable
D'où la nécessité de définir soigneusement ses missions, en liaison avec son centre de formation et le tuteur de l'entreprise chargé de l'accompagner.
Ce tuteur sera choisi pour sa bonne connaissance du métier, son expérience, son goût pour la transmission des savoir-faire et ses qualités pédagogiques. Former le tuteur peut d’ailleurs se révéler très précieux !
Il faut aussi lui accorder le temps nécessaire pour encadrer l'alternant, échanger avec les professeurs du centre de formation et se tenir au courant de l'évolution du contenu des formations dispensées.
Une forme de bienveillance
Le manager, qui n'est pas forcément le tuteur, reste le référent. C'est lui qui confie les missions, évalue et participe à l'accompagnement. Dans les premières semaines, cela exige de la disponibilité pour vérifier que l'alternant s'intègre bien et que la collaboration démarre sur de bonnes bases. Le double statut salarié/en formation doit inciter à une forme de bienveillance, tout en restant exigeant quant à l'atteinte des objectifs fixés. Car l'alternance, c'est aussi une école de l'entreprise…
Enfin, il ne faut pas sous-estimer la dimension administrative du contrat, même si les procédures en ligne se sont largement développées.