Ressources Humaines

Le reverse mentoring sur les rails

Accélérer les innovations de rupture et les faire accepter en interne : les grands groupes peuvent bénéficier de l'agilité des startups. Une démarche originale inspirée du reverse mentoring, illustrée par le projet Open Gov de la SNCF.
#Bien-être salarié #Inspiration #Organisation
30 octobre 2016

Accélérer les innovations de rupture et les faire accepter en interne : les grands groupes peuvent bénéficier de l'agilité des startups. Une démarche originale inspirée du reverse mentoring, illustrée par le projet Open Gov de la SNCF.

Bertrand Houzel est chef du pôle études amont de la SNCF. Il travaille sur un projet pour améliorer la régularité, la sécurité et la productivité des gares. « Chaque train a ses contraintes et en crée pour les autres, explique-t-il à Manager Attitude. Dans une grande gare comme Saint-Lazare, gérer 1 500 trains par jour est forcément très complexe. Nous nous sommes dits qu'on pouvait aller plus loin dans cette gestion en développant des algorithmes dédiés. » C'est ainsi qu'est né Open Gov.

Accélérer les projets de développement

Pour porter cette démarche très innovante, Bertrand Houzel sollicite le cabinet Whyers, avec lequel la SNCF a signé un accord de partenariat. Whyers met en relation les grands groupes avec les startups pour accélérer leurs projets de développement. En l'occurrence, l'atelier propose John-Guy Park. Spécialisé dans la valorisation des bases de données dans le secteur immobilier, John Guy Park n'a rien à voir avec le transport ferroviaire. En revanche, il maîtrise parfaitement le big data et l'analyse de données.

Découvrir une autre façon de travailler

« À l'inverse des démarches de coaching souvent lourdes, le travail avec une startup apporte rapidement un retour très riche, estime Bertrand Houzel. Cela m'a appris une autre façon de travailler et a renforcé mon idée de nous orienter vers le big data. »

Enfin, dans une grande entreprise comme la SNCF, les innovations de rupture provoquent toujours des résistances internes. En faisant comprendre à Bertrand Houzel qu'il devait s'appuyer sur la direction des systèmes informatiques de la SNCF, John-Guy Park lui a permis d'insérer son projet dans une démarche plus large au niveau de l'entreprise et donc mieux acceptée. « L'échange avec John Guy Park m'a aidé à identifier les points de blocage et à trouver les clés pour les surmonter », estime Bertrand Houzel. Un véritable accélérateur d'idées : le projet Open Gov est aujourd'hui déployé dans toutes les gares de la SNCF.

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