Ressources Humaines

Pénibilité : les entreprises encore loin du compte

Malgré le report partiel de l'application du compte pénibilité, les entreprises ne semblent pas prêtes. C'est la conclusion d'un sondage en ligne réalisé par Alma Consulting Group auprès de 250 entreprises potentiellement soumises à des risques de pénibilité au travail.
#Bien-être salarié #Santé
08 septembre 2014

Malgré le report partiel de l'application du compte pénibilité, les entreprises ne semblent pas prêtes. C'est la conclusion d'un sondage en ligne réalisé par Alma Consulting Group auprès de 250 entreprises potentiellement soumises à des risques de pénibilité au travail.

64 % des entreprises interrogées craignent de ne pas être prêtes dans les délais impartis. 48 % d’entre elles n’envisagent pas d’anticiper l'application de la loi, et elles sont 43 % à appréhender le fonctionnement du nouveau compte pénibilité.

Près de 60 % estiment que la principale difficulté réside dans la mise à jour et le suivi des outils de mesure de la pénibilité. Plus du tiers (36 %) n’a pas encore réalisé de diagnostic de pénibilité. Enfin, 66 % des sondées ignorent le montant des cotisations qu'elles devront verser.

Rappelons que tous les salariés exposés à des facteurs de pénibilité devront bénéficier d’un compte personnel de prévention de la pénibilité. Ces facteurs ont été répertoriés en 2008 par les partenaires sociaux :

  • manutention manuelle de charges lourdes,
  • postures pénibles,
  • vibrations mécaniques,
  • agents chimiques dangereux,
  • activités exercées en milieu hyperbare,
  • températures extrêmes,
  • niveau sonore,
  • travail de nuit,
  • travail en équipes successives alternantes,
  • travail répétitif.

 

Chaque trimestre d’exposition à un facteur de pénibilité ajoute un point au compte, ou deux points en cas d’exposition à plusieurs facteurs. Ces points peuvent être convertis en temps de formation, en passage à temps partiel en fin de carrière avec maintien de la rémunération ou en trimestres de retraite.

En 2015, seuls les quatre facteurs les plus facilement mesurables seront retenus : travail de nuit, le travail répétitif, le travail en équipes alternatives et le travail en milieu hyperbare. La généralisation du système est prévue pour 2016.