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L’entreprise, collecteur de déchets ?

Chaque année, un salarié produit en moyenne 130 kg de déchets. L'entreprise peut devenir l'un des premiers vecteurs de leur collecte. Au prix d’un effort de longue haleine ?
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23 mai 2017

Chaque année, un salarié produit en moyenne 130 kg de déchets. L'entreprise peut devenir l'un des premiers vecteurs de leur collecte. Au prix d’un effort de longue haleine ?

Selon une enquête de l'Observatoire du Bureau de Riposte Verte menée auprès de 1104 organisations, 61% d'entre elles recyclent les canettes et les bouteilles plastiques, 46% le mobilier et 35% le papier. 96% des collaborateurs sont prêts à changer certaines procédures de travail pour améliorer le système de tri. L'entreprise semble donc être un lieu propice à la collecte des déchets.

Une marge de progression importante

La marge de progression est encore importante. En effet, 34% estiment que le tri des déchets n'est qu'en partie en place, et 13% pas du tout en place. Les chiffres varient suivant les types de déchets avec des surprises : ainsi, seulement 35% des organisations interrogées affirment que le tri est en place pour le papier.

Souvent, c'est par méconnaissance que la collecte pêche. 20% des collaborateurs interrogés ne savent pas si les cartouches d'imprimante sont recyclées. Ce qui est d’autant plus dommage que le sujet intéresse généralement des salariés de plus en plus sensibilisés au thèmes écologiques.

On ne s'improvise pas collecteur de déchets

On ne s'improvise pas du jour au lendemain collecteur de déchets. La première étape consiste à clairement identifier les gisements : quels types de déchets, leurs volumes, leurs origines, leur calendrier…

Puis, il convient de s'informer sur les règles et les filières d'élimination ou de recyclage adaptées à chaque type de déchet, ainsi que les services éventuellement proposés par la collectivité. Pour certains produits, la loi impose aux fournisseurs de récupérer leurs déchets. C'est la cas des producteurs de DEEE (Déchets d'Équipements Électriques et Électroniques) qui ont mis au point une filière de ramassage.

Mutualiser la collecte

Cet état des lieux permet d'organiser un système de tri en fonction des possibilités de collecte et de valorisation. Et c’est une bonne idée d’associer et d’informer l’ensemble des collaborateurs : l'enquête de Riposte Verte montre que 80% des collaborateurs pensent que le tri serait meilleur avec un plan de communication interne.

À étudier également, surtout pour les petites entreprises qui produisent de faibles quantités de déchets, l'organisation d'une collecte collective avec d'autres sociétés. Cette mutualisation peut permettre de dégager des volumes suffisamment conséquents pour intéresser des filières de collecte et de valorisation.

Pour en savoir plus : http://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/environnement/dechets/tout-savoir-dechets/organiser-la-gestion-des-dechets-dans-l-entreprise