362 jours de RTT récoltés en une semaine grâce aux congés solidarité. C'est le beau cadeau qu'on offert les salariés du réseau de bus et de tramway de Nice à leur collègue Karim Zaouai. Des jours qu'il va pouvoir utiliser pour s'occuper de Carine, sa femme. Déjà mère d'une fille de huit ans, elle a été victime d'une hémorragie cérébrale alors qu'elle était enceinte. Elle doit suivre une rééducation et être accompagnée en permanence.
Un don anonyme et sans contrepartie
Sébastien Doze, collègue de travail de Karim, a eu l'idée de la collecte des jours de congé en regardant à la télévision un film sur l'élan de solidarité en faveur du petit Mathys qui a donné son nom à la loi du 9 mai 2014. Atteint d'un cancer du foie, ce garçon de dix ans est décédé en décembre 2009. Son père, salarié de Badoit Saint-Galmier (Loire) a pu l'accompagner pendant les quatre années de maladie, grâce à un don de 170 jours de RTT de ses collègues.
La loi Mathys autorise un salarié à « renoncer anonymement et sans contrepartie » à des jours de repos au profit d'un de ses collègues dont l'enfant âgé de moins de 20 ans nécessite « une présence soutenue et des soins contraignants », suite à un handicap, une maladie ou un accident.
1 500 familles concernées
Le salarié peut donner des RTT, des jours de congés, des récupérations, mais il est tenu de conserver un minimum de quatre semaines de vacances. Applicable dans le secteur privé, le texte attend un décret pour pouvoir profiter aux salariés du secteur public. Selon le député de la Loire Paul Salen, à l'origine de la proposition de loi, la loi Mathys concernerait 1 500 familles en France.
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