Entretien avec Isabelle Baldino, DRH Thau Agglomération et ville de Sète
Nous sommes sur un territoire avec une vraie dynamique, notamment un gros projet de mutualisation entre les huit communes qui composent le territoire de la communauté d’agglomération du bassin de Thau et l’EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale). Cette forte volonté de regrouper nos forces se concrétise par exemple au niveau de la DRH entre la communauté, la ville de Sète, celle de Marseillan, et pour 2016, la ville de Balaruc.
Cette communauté d’agglomération, créée en 2003, compte combien d’agents aujourd’hui ?
Aujourd’hui, il y a environ 300 agents, 350 au point fort de la saison, notamment l’été. La plupart sont titulaires, avec une répartition analogue à celle des autres collectivités c'est-à-dire, concrètement, un tiers de cadres catégories A et B et deux tiers d’agents de terrain.
Ces agents bénéficient depuis 2009 du Ticket Restaurant®. Comment en êtes-vous arrivés à cette solution ?
L’Agglomération rencontrait plusieurs problématiques auxquelles elle souhaitait répondre. D’abord, pour les personnes qui fonctionnent sur le local d’agglomération : l’hôtel d’agglomération est un peu excentré, il donne certes sur l’étang de Thau mais du coup se trouve quelque peu "hors sol". Il y avait donc une vraie problématique pour la centaine d’agents qui y travaillent et ne disposent pas de points de restauration.
Nous avions également à traiter le souhait exprimé par plusieurs élus de contribuer au renforcement du pouvoir d’achat des agents, une problématique qui s’est renforcée ces derniers temps. Le titre repas, avec une participation employeur de 60%, offre vraiment une solution intéressante pour compléter le panel de tous les outils de l’action sociale.
Parmi ces nouveaux outils, apparue depuis un an, il y a la carte restaurant dématérialisée. Avez-vous commencé à examiner ce sujet avec les agents ?
En interne nous sommes très intéressés, il s’agissait même d’un critère essentiel dans notre appel d’offres, car nous pensons que nous sommes de toute façon dans cette dynamique de dématérialisation. Nous avons commencé à aborder la question avec les agents mais là, il y a plus de réticences. Il faut changer les pratiques, reconsidérer peut-être l’outil tel qu’il devrait être utilisé et tel qu’il pourra être utilisé. Il va donc falloir engager un dialogue avec les agents pour les y amener tout doucement.