Ressources Humaines

Hybride, flexible, à impact : les nouvelles organisations de travail à la rentrée 2021

Le retour au travail en présentiel à la rentrée sera particulier, après deux années marquées par les confinements et la crise sanitaire. Quelles sont les nouvelles formes de travail à envisager ? Le télétravail est-il déjà une notion dépassée ?
#Management #santé #dematerialisation
04 octobre 2021

Le travail hybride, entre présentiel et distanciel : un modèle tentant

La fin du télétravail obligatoire

Les confinements et les mesures sanitaires ont amené de nombreuses entreprises à adopter le télétravail à 100 %. Le Gouvernement a déclaré que le télétravail était la norme pendant la pandémie, lorsque l’activité le permettait, mais cette obligation a pris fin le 9 juin 2021. Depuis cette date, il est seulement recommandé. Pour autant, le ministère du Travail a préconisé un retour au bureau progressif. En effet, près de 1 salarié sur 2 ne souhaite pas revenir sur son lieu de travail comme avant.

La majorité (78 %) des Français aimerait adopter un mode de travail hybride entre présence au bureau et télétravail (1). Ce concept existe depuis longtemps, mais c’est un modèle de plus en plus étudié par les entreprises pour la rentrée, avec un rythme 2 jours à distance et 3 jours au bureau. Cette alternance est privilégiée par 63 % des salariés . Par ailleurs, le domicile n’est plus la seule alternative pour le travail à distance : 60 % aimeraient pouvoir travailler à l’extérieur ou dans des espaces de coworking(1).

Les avantages du travail hybride

Dans le travail hybride, le changement le plus important concerne le temps passé en entreprise. En effet, il n’est plus question d’avoir des salariés isolés dans leurs bureaux comme s’ils étaient à distance. Le temps de présence sur site sera consacré aux réunions d’équipe, aux ateliers collectifs ou au travail en groupe. Ainsi, la présence des collaborateurs est optimisée et justifiée, et donc d’autant plus motivante.

Le travail hybride comporte d’autres avantages pour les entreprises.

  • Il permet d’abord de diminuer les coûts immobiliers en optimisant l’utilisation des bureaux ; ces derniers peuvent être par exemple partagés entre 2, voire 3 salariés.

  • Le télétravail augmente la productivité des salariés et dope la productivité au bureau. Les employés en télétravail effectuent 1,4 jour de plus que ceux restant en présentiel,selon un sondage Airtasker de 2020.

  • Les entreprises proposant le travail hybride sont attractives auprès des nouvelles recrues. Grâce a Télétravail d’Edenred, les directions peuvent octroyer une subvention à hauteur de 550 € pour chaque collaborateur en télétravail, afin de financer les dépenses liées au travail à distance : fournitures, consommables, équipements… Un argument supplémentaire pour séduire les futurs employés.

Le travail flexible ou les horaires à la carte

Le télétravail a remis en question le rythme classique de la journée de travail, avec des horaires fixes. En effet, 80 % des salariés sont intéressés par l’aménagement des horaires de travail selon leurs contraintes (1).

Le travail flexible est une notion ancienne : il apparaît aux USA dès les années 2000, des expériences pionnières sont menées en Suisse dès 2009 et le « flexible working » est mis en place au Royaume-Uni en 20145. Il intègre en 2021 une nouvelle dimension, celle de l’individualisation. Il n’y a plus de modèle unique appliqué à tous les salariés, mais la possibilité pour chacun d’aménager son temps de travail en fonction de ses contraintes personnelles.

La flexibilité est de 3 ordres. Le choix du lieu d’exercice rejoint le télétravail, mais le domicile peut être remplacé par un tiers-lieu. La souplesse horaire peut prendre différentes formes :

  • Présence sur un certain nombre d’heures, mais sur des horaires choisis ;

  • Horaires décalés de manière fixe ;

  • Obligation de présence sur une plage horaire (pour des services d’accueil public, par exemple).

Enfin, les modalités de collaboration peuvent aussi être flexibles, comme le partage d’un poste à temps plein entre 2 salariés à temps partiel. Il peut s’agir aussi d’un salarié en temps partagé sur plusieurs entreprises ou qui mène en parallèle un projet entrepreneurial.

Travail à impact : les salariés en quête de sens

Autre donnée nouvelle en 2021 : le salaire n’est plus la seule priorité des candidats à l’embauche.Les attentes des nouvelles recrues portent en priorité sur l’intérêt des missions et les relations entre les collègues et les managers. La rémunération n’arrive que septième selon une étude BCG pour Cadremploi (1). Les salariés privilégient les métiers qui ont du sens : les métiers à impact positif sont des emplois qui contribuent positivement à la société et plus seulement aux bénéfices de l’entreprise.

Bon à savoir :l’importance de la politique RSE

Les pratiques en matière de responsabilité sociétale et environnementale sont devenues un critère de sélection des entreprises : 50 % des Français déclarent qu’ils n’accepteraient pas de travailler dans une entreprise dont la politique environnementale ne correspond pas à leurs valeurs (1).

La crise a été un déclic pour de nombreuses personnes qui ont « découvert », pendant le confinement, que leur métier n’était pas essentiel. Les souhaits de reconversion ou de changement professionnel ont augmenté de manière importante depuis fin 2020. L’économie sociale et solidaire est également en plein essor, ainsi que les métiers liés à la transition écologique, signe que ces métiers à impact intéressent de plus en plus les salariés.

Flexible, hybride, à impact, le travail en 2021 explore de nouveaux modèles et des organisations innovantes. La pandémie a bouleversé la place du travail dans la vie des Français en modifiant profondément les attentes et les aspirations professionnelles. Ces innovations ne sont pas toujours simples à appréhender pour les entreprises et des acteurs comme Edenred ont développé des solutions pour les accompagner dans cette transition.

(1) https://www.cadremploi.fr/editorial/actualites/actu-emploi/travail-hybride-le-mix-ideal-pour-concilier-vie-pro-loisirs-et-vie-privee